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On vous explique !

Notre blog

En rire ou en pleurer ? Comment réagir face à un refus d’augmentation ?

Se voir refuser une augmentation de salaire fait partie des moments les plus difficiles de la vie professionnelle. C’est un peu comme se faire larguer par sa copine/son copain ou prendre un K.-O. en boxe. Ça fait mal, très mal !

On se sent désabusé, trahi, diminué, parfois honteux… Ce n’est vraiment pas facile à vivre, surtout si vous pensiez mériter un salaire plus conséquent.

Et maintenant, que faire ? Séchez vos larmes, on vous explique comment faire face à la situation !

Tout ça pour de l’argent ?

Eh bien, oui ! L’argent ne fait pas le bonheur, oui, mais ça aide à payer les factures. Alors, même si vous êtes du genre minimaliste, vous avez le droit de vous sentir touché par ce genre de refus, même si vos valeurs ne sont pas tournées vers l’argent. Après tout, le travail, c’est du temps passé contre de l’argent, et en tant que salarié, vous essayez tant bien que mal de maximiser vos gains ! Ne vous sentez pas coupable.

Comprendre pourquoi

La manière la plus simple, c’est de demander pourquoi vous n’avez pas été augmenté ! Si c’est un e-mail de refus que vous avez reçu, demandez un rendez-vous rapidement. Si vous êtes dans le bureau de votre N+1, alors profitez-en pour creuser le sujet.

Généralement, il y a une explication logique au fait que vous ne receviez pas (pour l’instant) d’augmentation, ou alors une raison à laquelle vous ne pouvez pas grand-chose : chiffre d’affaires de l’entreprise en baisse, négociation d’un gros contrat en cours, etc.

Gardez cependant un œil averti sur les réponses toutes faites du type « Vous ne travaillez pas ici depuis assez longtemps » ou « Nous ne disposons pas du budget pour vous octroyer une augmentation« . L’objectif de cet échange post-demande est de savoir quelles sont les vraies raisons du refus…

Ne pas tout gâcher à cause d’une augmentation

Dans tous les cas, restez calme ; en cas de déception, notre égo a tendance à prendre le dessus et le risque de s’emballer sous le coup de l’émotion est réel. Vous devez donc veiller à rester prudent et courtois : le but n’est pas de braquer votre patron ou votre N+1.

Ne perdez pas de vue que vous aurez bientôt un entretien d’évaluation et que c’est surtout à cette occasion qu’il convient d’aborder cette question de façon plus directe.

Faire preuve d’abnégation

Ne rien lâcher : telle doit être votre devise ! Lors du second rendez-vous, si le refus persiste, ne vous avouez pas vaincu.

Soit votre interlocuteur ne peut pas, soit il ne veut pas. Ces deux alternatives appellent des réactions différentes. S’il ne peut pas parce que les enveloppes ont déjà été distribuées, par exemple, vous pouvez prendre rendez-vous pour l’année suivante et surtout vous positionner.

C’est l’occasion de fixer ensemble des objectifs clairs et atteignables pour décrocher cette augmentation l’année prochaine en cas de réussite. Et, en tout cas, la demande est déjà actée.

Négocier autre chose

La crise sanitaire vous a donné des envies de flexibilité ? Alors, c’est peut-être le moment de poser vos conditions !

Rien ne vous empêche de demander autre chose qu’une augmentation de salaire en attendant. On peut, sans demander d’argent, suggérer un avantage en nature comme un téléphone, un ordinateur portable ou une carte essence. Ou encore la possibilité de travailler de chez soi, voire carrément de passer en 4/5 avec la même rémunération.

On oublie souvent de demander des ressources humaines supplémentaires dans le cadre de son travail : la possibilité de prendre un stagiaire ne vous rendrait-elle pas la tâche plus agréable ?

Se remettre en question

Quelle est la meilleure réaction d’un boxeur quand il prend un K.-O. et qu’il perd un combat ? Il repart à l’entraînement pour revenir plus fort afin de gagner le prochain. Alors, sans vous avouer vaincu, esquissez tout de même l’idée que vous n’aviez pas totalement mérité cette augmentation ; même si c’est dur à entendre, c’est comme ça.

Dans la vie professionnelle, vous inscrire dans une salle de sport et soulever de la fonte ne vous sera pas d’une grande aide pour gagner plus. Mais vous mettre à niveau, identifier et travailler vos points faibles vous aideront sans doute à progresser. C’est également l’occasion de demander une formation à votre employeur pour pallier une éventuelle insuffisance.

Bye bye

C’est une décision difficile à prendre. La plupart du temps, une augmentation de salaire refusée ne vaut pas la peine de poser sa démission. Mais si après un ou plusieurs refus, vous estimez que vous ne serez jamais augmenté malgré vos résultats alors que vous souhaitez progresser, cherchez un poste ailleurs.

Certaines entreprises et certains chefs d’équipe ne reconnaissent pas la valeur de leurs salariés et n’investissent pas dans leurs compétences. Si c’est vraiment le cas, vous gagnerez plus ailleurs et c’est le moment de penser à partir.

Et vous, pensez-vous mériter votre salaire ? Depuis combien de temps n’avez vous pas eu d’augmentation ? Êtes-vous stressé quand il s’agit d’aborder ce thème avec votre supérieur ?

Ils sont partis trop vite : comment limiter le turnover dans votre entreprise

Entre les charges administratives et le recrutement d’un nouveau collaborateur, le coût de remplacement d’un collaborateur peut atteindre entre trois et six mois de salaire !

Indicateur stratégique de la santé de l’entreprise, le taux de turnover ne doit pas être pris à la légère. Cette statistique doit faire l’objet d’une analyse nuancée et détaillée, car c’est aussi un indicateur clé du bien-être au travail dans votre organisation.

Les attentes des salariés, notamment des nouvelles générations, sont très spécifiques et leur adéquation avec le cadre de travail au sens large que propose votre entreprise dépend en partie du turnover.

Par exemple, avez-vous déjà eu l’impression que vos collaborateurs donnaient leur démission un peu trop vite, sans explication, ou qu’ils éprouvaient le besoin de changer de poste avant que vous ne leur proposiez ?

Si c’est le cas, il vous faut agir très vite sous peine d’entrer dans le cercle vicieux bien connu des RH : un turnover en hausse auquel on réagit par des recrutements faits à la hâte (et donc de moins bonne qualité), ce qui a pour conséquence un turnover en hausse, etc.

Dans cet article, découvrez les cinq principales raisons du turnover et comment y remédier.

Pourquoi vos collaborateurs vous quittent-ils ?

Tout d’abord, mettons les choses au clair : le turnover en entreprise est tout à fait normal. Plus personne ne reste « 20 ans dans la même boîte » comme Papy Michel qui est entré chez Electrabel en 1963 pour y occuper le même bureau jusqu’à son pot de départ à la retraite en 2004, juste avant le rachat par Suez.

À manier avec des pincettes

Dans tous les cas, le turnover est un indicateur à manier avec précaution. Certaines entreprises, telles que les cabinets de conseil — notamment IT —, ont un taux de turnover particulièrement élevé. Mais ce n’est pas forcément un problème, car cela fait partie du paysage professionnel dans ce type d’industrie, même si les coûts de formation des nouvelles recrues sont très élevés.

On considère cependant qu’au-dessus de 10 %, le turnover est élevé et nécessite une profonde analyse.

Un indicateur du climat social de votre entreprise

Dans un récent article publié sur ce blog, nous nous interrogions même — de manière un peu provocatrice — sur la nécessité absolue de fidéliser ses collaborateurs. Un taux de rotation du personnel trop bas, voire nul, devrait vous alerter autant qu’un turnover élevé. C’est peut-être le signe d’un manque de dynamisme dans votre secteur d’activité ou d’une crise plus profonde qui ne dit pas encore son nom au sein de l’entreprise.

Voici la formule pour calculer votre taux de turnover : [(Nombre de départs au cours de l’année N + Nombre d’arrivées au cours de l’année N)/2] / Effectif au 1er janvier de l’année N (multipliez par 100, vous obtiendrez votre pourcentage).

La jeune génération adepte du job-hopping

Enfin, le turnover peut s’expliquer, sinon se justifier notamment par les attentes de la nouvelle génération qui cherche à multiplier les expériences et découvrir différents environnements de travail, ou bien profiter d’un marché du travail qui lui est favorable.

De manière générale, il existe plusieurs raisons au turnover en entreprise dont nous ne parlerons pas en détail, car ce n’est pas l’objet de cet article :

  • un manque de reconnaissance ;
  • un mauvais climat social interne ;
  • une inadéquation avec la direction ou le manager direct ;
  • un manque de perspectives d’évolution ;
  • un manque de communication engendrant de l’incompréhension, de la frustration, etc.
  • une mauvaise gestion des RH et/ou de l’organisation (rémunération trop basse, par exemple) ;
  • un trop grand stress au travail.

Quelles sont les bonnes pratiques à adopter pour réduire le turnover dans votre entreprise ?

Il n’y a pas de formule magique et il y a parfois des facteurs incontrôlables contre lesquels vous ne pouvez rien faire. Il peut s’agir par exemple d’une crise économique, d’un secteur d’activité (celui de votre entreprise) en déclin ou de concurrents qui se montrent très agressifs pour débaucher vos meilleurs talents avec des budgets que vous n’avez pas.

Ceci étant dit, voici quelques bonnes pratiques à mettre en œuvre pour limiter la casse si votre taux de turnover monte en flèche.

1 – Communiquer sur les possibilités d’évolution en interne

Une des premières causes du turnover est le manque de perspectives professionnelles. Il est essentiel d’anticiper les attentes de vos collaborateurs et de leur donner de la visibilité sur les possibilités qui s’offrent à eux dans l’entreprise.

Donner de nouvelles responsabilités et proposer des évolutions de poste en interne sont ainsi de bons leviers de fidélisation, car ils donnent à l’employé le sentiment d’être estimé et reconnu.

Et si malheureusement, il n’y a pas beaucoup de perspectives, soyez honnête et ne promettez jamais des promotions ou des évolutions qui n’auront pas lieu. Cela aurait un effet dévastateur sur l’ensemble de vos salariés.

2 – Proposer des parcours de formation personnalisés

Une des attentes des salariés de la nouvelle génération, c’est de continuer à apprendre tout au long de leur vie professionnelle. Avec les possibilités qu’offrent les outils digitaux et le e-learning, il est désormais beaucoup plus facile de construire un parcours de formation sur mesure pour chaque collaborateur.

MOOC, mobile learning, adaptive learning, certifications… de plus en plus d’entreprises se dotent d’un e-learning manager dont la mission consiste à construire des modules et des parcours de formation spécifiques à l’entreprise, au secteur d’activité et à chaque collaborateur.

À travers la formation, l’entreprise montre ainsi au collaborateur qu’elle compte sur lui et lui offre les moyens de la quitter, un jour ou l’autre, dans les meilleures conditions possible. De manière quelque peu paradoxale, favoriser l’employabilité de ses collaborateurs, c’est leur donner envie de rester, mais aussi la possibilité de voler de leurs propres ailes.

3 – Favoriser l’engagement des collaborateurs

Tout ce qui peut créer du lien social est bon à prendre. C’est le ciment des relations en entreprise. Et, brique après brique, les responsables RH ont pour difficile mission d’ériger ce mur qui représente la cohésion au sein de l’entreprise et d’inviter chaque collaborateur à venir ajouter sa pierre à l’édifice.

Les entretiens (d’intégration, hebdos, mensuels, annuels, de départ) sont une bonne manière de recueillir ces informations. Cela aide à établir les raisons du bien-être du salarié, à identifier les prémices du mal-être et à connaître les raisons des départs.

Mettre en place une stratégie de recrutement par cooptation permet également d’engager vos collaborateurs en les impliquant dans le recrutement (et les projets RH) et en leur prouvant votre confiance. Les collaborateurs recrutés de cette manière ont tendance à être plus fidèles sur le long terme.

4 – Améliorer l’attractivité de l’entreprise

Cela passe notamment par un travail en profondeur sur l’expérience collaborateur et même sur l’expérience candidat. Sur un marché du travail tendu, vos collaborateurs — en tout cas les meilleurs d’entre eux — sont très sollicités.

Vous devez leur proposer un cadre de travail épanouissant pour générer de l’adhésion à votre culture d’entreprise.

Établir une stratégie marque employeur solide dont découle un marketing RH bien pensé nous semble être un principe de base afin d’allier promesses et réalité de vie au travail.

D’ailleurs, si vous avez des questions à ce sujet, Betuned peut y répondre et vous aider à faire rayonner les valeurs de votre société sur le web et les réseaux sociaux afin de recruter les meilleurs talents.

Notre département Consultance vous accompagne dans la définition ou la clarification de votre proposition de valeurs, de votre mission ou de votre vision et dans la manière de les communiquer en interne. Vous souhaitez en savoir plus ? Contactez-nous : amelie@betuned.be

Comment ne pas obtenir d’augmentation de salaire ?

C’est un des moments les plus délicats de la vie professionnelle : aborder la question du salaire avec son manager est souvent une chose que l’on redoute, parce que c’est stressant, parce que l’issue est incertaine, parce que l’on va parler d’argent, de notre argent.

Pourtant, il est nécessaire de passer par là, car les augmentations ne tombent que très rarement du ciel ! Et si demander une augmentation de salaire se prépare, s’anticipe et même se répète — devant le miroir de la salle de bain ou avec un proche qui joue le rôle du N+1 —, les erreurs commises le jour J peuvent être fatales.

Voici les pièges dans lesquels ne pas tomber et quelques astuces pour arriver à vos fins.

Erreur 1 : mauvais timing

Selon vous, quelles sont les chances de succès d’une demande en mariage, genou à terre, un lundi matin sur un quai de métro bondé ? Il y a de fortes chances pour que l’intéressé ne soit pas des plus réceptifs vu le choix du lieu et du moment. C’est la même chose lorsque vous demandez une augmentation de salaire : si vous prenez votre responsable hiérarchique par surprise, au détour d’un couloir, ou que vous abordez le sujet sans introduction, vous risquez de crisper votre interlocuteur. À sujet sérieux, démarche réfléchie : solliciter un rendez-vous en ciblant une période adaptée et annoncer si possible la couleur.

Il en est de même pour le contexte dans lequel se trouve votre entreprise. Si l’année n’a pas été bonne en termes de résultats ou si tout le monde a la tête dans le guidon en fin d’année, évitez d’être la goutte d’eau qui fait déborder le vase en choisissant ce mauvais moment pour demander une augmentation.

Erreur 2 : ne négocier « que » son salaire

C’est une erreur assez commune : s’accrocher à un chiffre, un pourcentage que l’on pense pouvoir obtenir et oublier tout le reste. Kerd Jenkins, conférencier et expert en négociation, l’affirme : « La plupart des gens axent leurs négociations de salaire sur seulement un ou deux paramètres, il faut absolument élargir le champ des possibles pour créer un dialogue avec son boss, se laisser à chacun des espaces pour faire des compromis. »

Pensez par exemple à aborder des thèmes comme :

  • les jours de travail en remote ;
  • un aménagement spécifique de vos horaires de travail pour ne plus vous sentir coupable de sortir à 17 heures le mardi parce que c’est le jour de votre cours de dessin ;
  • un plan de bonus, une future promotion, une intégration dans une autre équipe, la gestion d’un projet qui vous tient à cœur…
  • la possibilité de recruter une personne de plus dans votre équipe

Les employeurs considèrent souvent une augmentation comme un jeu à somme nulle, voire une « perte » pour l’entreprise. Plutôt qu’une grosse augmentation de votre salaire, peut-être que le travail à domicile générera pour vous une énorme source de satisfaction, et le coût pour l’employeur sera presque nul dans ce cas.

Erreur 3 : utiliser la menace

Créer un rapport de force en pensant que la situation tournera en sa faveur est une autre erreur classique. Poser un ultimatum avant de quitter l’entreprise ou de commencer à chercher ailleurs n’est qu’en de très rares occasions productif. Outre le risque de faire passer votre requête comme une forme de chantage, vous offrez à l’employeur l’opportunité de s’acquitter d’éventuelles indemnités de licenciement.

Il en est de même pour ceux qui prétendent avoir une offre ailleurs. Jouer quitte ou double en prétendant avoir reçu une offre plus intéressante s’avère être un pari pour le moins risqué. En tentant ce coup de bluff, attendez-vous à des félicitations de votre supérieur et à une porte de sortie grand ouverte. Dans de plus rares cas, vous obtiendrez une réponse positive s’il souhaite vous conserver.

Au lieu de jouer les gros bras, prenez le temps de faire une analyse en profondeur de vos forces, de vos faiblesses, de vos récents accomplissements, mais aussi de vos échecs. Préparez vos arguments et étayez-les avec des faits, pas des opinions. Apprenez à faire ressortir ce qui fait votre valeur ajoutée au sein de l’entreprise et de quelle manière vous comptez continuer à apporter votre pierre à l’édifice.

« Donnez des exemples tangibles de projets accomplis, mais aussi des exemples quantifiables. Idéalement, il faut prouver combien d’argent vous avez fait économiser à l’entreprise, combien d’argent vous avez fait gagner à l’entreprise, ou combien d’heures de travail vous avez économisées », Michelle Joseph, CEO de PeopleFoundry.

Erreur 4 : se comparer aux autres

Là encore, mauvaise idée ! Le sujet de conversation, c’est vous, et pas vos collègues.

Vous voulez être payé autant que votre collègue ou percevoir la même augmentation ? Évitez le jeu des comparaisons, vous n’avez très certainement pas toutes les cartes en main pour évaluer la situation. Mieux vaut rester concentré sur ses réalisations.

Comparer votre salaire à celui de vos collègues est également dangereux, parce que vous vous aventurez sur un terrain inconnu et miné. Êtes-vous certain qu’Antoine a été augmenté de 5 %, même si ce dernier est un collègue en qui vous avez confiance ? Vous pourriez être surpris par la réponse de votre boss à ce sujet ! Et puis, quel est le rapport entre Antoine et vous ? Vous êtes tous les deux chefs de projet, mais il a huit ans d’ancienneté — vous, trois — et il gère sa propre équipe — vous, pas encore…

« Ne faites jamais porter la conversation avec votre patron sur un autre employé, il s’agit de vos performances et de la valeur que vous créez pour l’organisation », Allison Hutton, chief talent officer chezAllavanti Group.

Erreur 5 : présenter son salaire comme un problème

Se morfondre et se plaindre de sa propre situation en face d’un supérieur ne fait pas partie des méthodes les plus efficaces pour obtenir un meilleur salaire. Le registre des émotions n’est certainement pas le meilleur chemin à emprunter.

Communiquer vos revendications de manière posée fera passer votre demande comme le fruit d’une véritable réflexion. Évacuez vos frustrations avant de prendre la parole ; soyez porteur de solutions, pas l’oiseau de mauvais augure à qui l’on n’a pas envie d’accorder un entretien en one to one.

Dans le même registre, n’invoquez pas votre vie personnelle lors d’une négociation de salaire. Si l’une des motivations de votre demande est, par exemple, le fait que vous êtes sur le point d’avoir un enfant, que vous avez besoin d’argent pour vous acheter une maison plus grande ou pour payer vos prochaines vacances, n’en parlez pas. L’idée d’un monde dans lequel nous recevons tous des augmentations en fonction de notre mode de vie ne tient pas la route bien longtemps.

Dernier conseil : quelle que soit votre stratégie, préparez-vous à recevoir une réponse négative avec philosophie. Un « non » aujourd’hui n’est pas définitif. Vous aurez sûrement l’occasion de retenter votre chance plus tard, alors gardez le sourire et analysez les raisons de ce refus plutôt que de vous braquer en déplorant l’injustice qui vous est faite !

Pourquoi je n’aime pas les ouvrages de développement personnel

Je n’aime pas le développement personnel. Mais qu’il n’y ait pas d’équivoque : je ne suis absolument pas contre le fait de vouloir s’améliorer, apprendre, découvrir de nouvelles choses, ou progresser dans la connaissance de soi, des autres et du monde.

Mais je n’aime pas le développement personnel.

Je veux dire, le concept en tant que tel. La vision autocentrée qu’il véhicule et surtout la marchandisation dont il fait actuellement l’objet.

Cette injonction à « devenir la meilleure version de soi-même », pour reprendre ses termes, me semble des plus nocives et perverses…

Devenir la meilleure version de soi-même, se libérer de ses croyances limitantes, dépasser ses limites, en faire toujours plus pour… Pourquoi, au juste ? En réalité, on ne sait plus très bien.

Mais nous sommes envahis par ce concept, nouvelle idéologie d’un monde digitalisé dans laquelle tout le monde se vautre allègrement, symptôme d’une société où plus personne ne se parle, mais où chacun veut se montrer sous son meilleur jour.

Vos liseuses Kindle sont sûrement remplies à rabord de gigaoctets d’ouvrages sur le sujet et votre flux Instagram ou LinkedIn déborde certainement à en vomir de cette insipide soupe de citations bouddhisto-philiosophiques, évocatrices du chemin qu’il reste à parcourir.

On y convoque avec autant d’audace que d’incohérence Nelson Mandela, Jordan Peterson, Bouddha, Socrate (le philosophe), Michael Jordan, Socrates (le joueur de foot brésilien) ou Jean-Claude Vandamme, en les obligeant à faire le grand écart entre philosophie de comptoir, supplique, invocation et ultimatum.

Si vous scrollez un peu plus bas, il y a même ces extraits de discours de Steve Jobs sur fond de musique mélodramatique, dans lesquels un spectre christique en col roulé noir donne ses conseils de vie pour se surpasser : rester “foolish”, croire en soi, innover et devenir encore meilleur. Merci, Steve — ou devrait-on dire « Amen » ?

Confusion des genres

Bien sûr, qui refuserait une version améliorée de soi-même ? Dans tous ces ouvrages, tout n’est pas à jeter. D’ailleurs, la liste qui suit en contient quelques-uns ; ne soyons pas manichéens juste pour le plaisir.

Mais derrière ces discours apparemment sucrés et inoffensifs se cache à peine la montée d’une idéologie — au sens de système de pensée — qui revêt aujourd’hui les habits tantôt d’un Gandhi dévoyé, tantôt d’un Marc Aurèle revisité à la sauce crypto, ou encore d’un Elon Musk avec qui on va partir à la conquête de la galaxie tout entière.

Car, pour le dire de manière un peu crue, la forme de bien-être promise par le développement personnel constitue trop souvent une exploitation de soi par soi. D’ailleurs, dans la notion de développement personnel, il n’y a pas trop de place pour les autres… Dans ce monde merveilleux, tout tourne autour de cet axiome : quand on veut, on peut, et il faut souffrir pour être heureux. No pain no gain… Avec le développement personnel, même le mérite se mérite…

Des recettes toutes faites pour être au top

Et puis, la manière dont nous sont livrées de manière packagée ces leçons de vie et ces recettes prémâchées, prédigérées, font souvent affront à l’intelligence humaine et à l’esprit de déduction.

A quoi ressemblent ces ouvrages ? Ce sont des livres bullet points, des modes d’emploi pour se faire des amis, se mettre (enfin) à penser, dormir moins mais mieux, savoir à quelle heure se lever, devenir millionnaire même si on est pauvre, rester riche si on l’est déjà, gagner en masse musculaire sans prendre du gras, avoir du charisme sans écraser les autres grâce à ces cinq phrases à prononcer devant son miroir tous les matins…

Comme si nous n’avions plus le temps de penser, de rêver, de découvrir les choses par nous-mêmes ; comme si le temps nous manquait pour faire des erreurs et recommencer parfois.

Rester dans le coup

Et puis, en faisant quelques recherches pour écrire cette chronique, je me suis rendu compte que le développement personnel, c’est un peu comme la mode : ça change tous les ans.

L’année dernière, je découvrais qu’il fallait se lever à 5 heures du matin et exécuter sa “Miracle Morning” routine pour s’épanouir comme Richard Branson et Anna Wintour.

Et puis, la semaine dernière, j’ai appris dans la newsletter de IInc.com — la bible du startuper californien efficace — que Tim Cook, le CEO d’Apple, se lève tous les matins à 3 heures 45 (précisément) pour éplucher entre 500 et 600 mails. Ensuite, à 5 heures tapantes, il file à la salle de sport pour se défouler… Pas étonnant qu’il soit stressé, Tim. Cinq cents mails tous les matins, il y a de quoi angoisser. Et au fait, il se couche à quelle heure ? Et pour voir sa femme, est-ce qu’il réserve aussi un créneau dans son Apple calendar ?

Dernières tendances en date ?

Le manifesting et le stoïcisme new age.

L’un prône l’utilisation de diverses stratégies d’autoassistance pseudoscientifiques destinées à atteindre un objectif personnel, principalement en concentrant ses pensées sur le résultat souhaité. Je pense très fort, donc je réussis… Pourquoi pas ?

Et, remis au goût du jour par l’explosion du développement personnel, le stoïcisme — courant philosophique antique prônant le lâcher-prise — n’a jamais été aussi présent dans les médias et sur les réseaux sociaux : le pragmatisme d’Épictète, Sénèque ou Marc Aurèle fait de plus en plus d’émules.

Comme ça, vous êtes au courant.

Antiliste de développement personnel

Bon, mais alors, que peut bien contenir la liste de livres sur le développement personnel de quelqu’un qui n’en est pas l’adepte ? Eh bien, des ouvrages que j’ai sélectionnés pour ce qu’ils m’ont apporté et ce qu’ils m’ont donné à penser et à réfléchir, ou qui m’ont permis de découvrir une autre façon de penser.

Alors, ne cherchez pas La semaine de 4 heures de Stephen Covey ni Les quatre accords toltèques. Non pas que j’aie un problème avec le chiffre 4. Mais les recettes miracles des étudiants de Stanford qui parlent trois langues couramment à l’âge de douze ans et les philosophies de chamans mexicains qui commandent leur poudre d’ayahuasca sur Amazon Prime, j’y crois moyennement.

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Manuel d’Epictète

Le stoïcisme en version originale. Ce Manuel d’Epictète peut constituer une excellente introduction dans le monde de la philosophie : court (une petite heure suffit pour le lire), simple, clair — avec beaucoup d’exemples pratiques — et directement utile, puisque centré sur la question « Comment organiser sa vie pour être heureux ? ».

La réponse d’Epictète est assez simple : ne se préoccuper que des choses sur lesquelles on a réellement prise, savoir supporter avec résignation toutes les autres. Notre vie est toute tracée, nos gesticulations inutiles n’y changeront rien, il faut vivre le rôle qui nous est assigné du mieux qu’on le peut.

Ce déterminisme peut parfois agacer, surtout que le courant dominant de notre époque enseigne l’exact opposé : avec suffisamment de volonté, on peut venir à bout de tous les obstacles et réaliser tous ses rêves.

Epictète a le mérite de nous forcer à réfléchir sur ce qu’on peut vraiment contrôler. Car si l’on place les conditions de notre bonheur dans les mains des autres, il ne faut pas s’étonner que ça puisse de temps en temps mal tourner.

Terre des hommes d’Antoine de Saint-Exupéry

« Nous habitons une planète errante. » Saint-Exupéry, qui vient d’être nommé pilote de ligne, découvre, admire, médite sur notre planète. Assurant désormais le courrier entre Toulouse et Dakar, il hérite d’une vaste responsabilité à l’égard des hommes, mais surtout de lui-même et de son rapport au monde.

Tout en goûtant « la pulpe amère des nuits de vol », il apprend à habiter la planète et la condition d’homme, lit son chemin intérieur à travers les astres. En plus du langage universel, il jouit aussi chaque jour de la fraternité qui le lie à ses camarades du ciel. Il rend hommage à Mermoz ou à Guillaumet, à qui est dédicacé le roman et dont il rappelle les célèbres paroles : « Ce que j’ai fait, je le jure, jamais aucune bête ne l’aurait fait. »

Une autobiographie baignée dans un halo d’histoires plus ou moins vraies, plus ou moins féériques, toutes acquises au dieu aéropostal.

Un lyrisme des espaces doué d’une fibre humaniste très développée, un relent d’optimisme derrière chaque montagne, une allégorie sous chaque fable, la plus belle étant peut-être celle de « L’Orange dans le désert » : le symbole de l’espoir, quand le savoir et la science ont échoué, reste ce menu trésor, naturel, tout simple, brillant comme le soleil, rond comme la petite Terre des hommes.

Les cavaliers de Joseph Kessel

L’Afghanistan dans les années 1950. Le bouzkachi, LE jeu équestre objet de tous les honneurs. Toursène, le plus grand des tchopendoz (joueurs de bouzkachi), désormais maître des chevaux. Ouroz, son fils, qui porte tous ses espoirs. Mokkhi, son saïs, serviteur et palefrenier de Jehol, LE cheval. Zéré, la petite nomade arriviste. Guedj, le conteur sans âge. Tout ce petit monde se croise dans une traversée du pays qui, à défaut d’être épique, prend aux tripes.

Ce roman est grande épopée dramatique qui se déploie sur 570 pages ; un grand roman plein d’émotions fortes et complexes, révélatrices d’une connaissance riche des hommes et des aléas de la vie ; une mise en scène intelligente et sensible de destins croisés, dont le seul élément fixe serait l’amour du cheval, de l’Afghanistan, d’un mode de vie authentique.

Dans Les Cavaliers comme dans ses autres romans, Kessel est bien ce « barbare au cœur sensible », qui, enfant, a hésité entre l’écriture et la boxe.

Il conte, sans grandiloquence et sans dissimuler leur part sombre, l’aventure et l’héroïsme. Trop concret pour se faire moraliste ou philosophe, il nous ouvre pourtant toute sa sensibilité quand il s’agit de décrire les tourments passionnels des hommes et les souffrances des faibles.

Un livre inoubliable, donc, un must ; l’aïeul de tout le monde, Jeol, Ouroz et Zere hanteront encore longtemps mon imaginaire, quand toute connaissance sera évanouie. Comme le disait Anatole France: « Savoir n’est rien, imaginer est tout. Rien n’existe que ce qu’on imagine.”

Les 7 habitudes de gens qui réussissent de Steven Covey

Un vrai livre de développement personnel. Si vous arrivez à passer outre le vocabulaire pontifiant avec des « paradigmes » à tout va, le style souvent indigeste et le côté politiquement correct très américain, ce livre pourra vous aider à améliorer vos relations et à avancer vers vos objectifs.

J’ai en tout cas l’impression qu’il m’a été très utile, notamment dans ma vie professionnelle, mais pas seulement, et je le reprends régulièrement.

Les sept habitudes définies par Stephen Covey font partie de ces principes pleins de bon sens qu’on oublie pourtant souvent quand on a le nez sur le guidon de notre vie : se concentrer sur les choses sur lesquelles on peut agir plutôt que se plaindre de ce sur quoi on n’a aucun impact, choisir sa réaction face aux contrariétés du quotidien, décider de ce qu’on veut vraiment faire avant de commencer, privilégier ce qui est important plutôt que ce qui est urgent ou facile, chercher à comprendre avant de vouloir être compris, développer constamment de nouvelles compétences.

Les Racines du ciel de Romain Gary

À peine sorties de la Seconde Guerre mondiale, les nations occidentales ont repris leurs vieilles habitudes : exploiter les ressources du monde à leur profit, peu importent les conséquences. Peu s’intéressent au sort de l’Afrique, encore moins des éléphants africains. Sauf Morel. Cet homme, d’abord sous-estimé, presque inconnu, devient peu à peu l’ennemi numéro un. Administrateurs coloniaux, chasseurs, contrebandiers, jésuites, chefs de tribu… tous s’entendent pour dire qu’il dérange.

En tant que lecteur, on ne peut que s’émouvoir du sort des éléphants et même de ce pauvre Morel, un idéaliste luttant presque seul contre un monde cruel.

Gary a réussi à décrire avec réalisme tous les enjeux. Il a su cerner et analyser la situation géopolitique de la région (l’Afrique équatoriale française) et a inséré son histoire dans une autre encore plus grande.

Derrière la volonté de préserver les éléphants surgit celle de sauver l’honneur de l’humanité par un combat qui la dépasse. Tel est le sens de ce magnifique titre, Les Racines du ciel, qui souligne le besoin humain de justice.

Le roman, paru en 1956, relève presque de la prescience ou du vaudou. À cette époque, Nicolas Hulot n’avait pas encore inventé le gel douche et les animaux ne bénéficiaient pas encore de 30 millions d’amis. Certes, Romain Gary, expert en filouteries, a ajouté dans l’édition de 1980 des mentions à l’écologie ignorées à l’époque, mais cela n’enlève rien aux qualités visionnaires de ce roman verdoyant qui lui a valu son premier Goncourt.

La plus belle histoire du monde de Coppens, Reeves et de Rosnay

Ce livre donne, de façon très claire et accessible à tout public, un point de vue scientifique sur les questions existentielles de l’origine de l’univers, de la vie et de l’homme ; autant de questions éminemment passionnantes. Très agréable à lire, vivant. Une réussite de vulgarisation scientifique.

Trois grands scientifiques, Hubert Reeves, Joël de Rosnay, Yves Coppens, et le journaliste Dominique Simonet nous racontent en trois actes notre histoire.

Cette merveilleuse aventure s’étend sur 15 milliards d’années, depuis le Big Bang jusqu’à l’homme, en passant par l’apparition de la vie sur Terre.

Ces trois scientifiques répondent à des questions passionnantes avec beaucoup de simplicité et nous éclairent sur le mystère et la beauté de la vie. Ils répondent à des questions comme celle-ci : y a-t-il une intention dans la nature ?

« On peut dire, d’une certaine manière, que la complexité, la vie et la conscience étaient déjà en puissance dès les premiers instants de l’univers, comme inscrites dans la forme même des lois. […] Si la nature avait eu l’intention d’engendrer des êtres conscients, elle aurait “fait” exactement ce qu’elle a fait. »

Nous sommes des poussières d’étoiles et connaître notre histoire nous apportera peut-être la sagesse et l’humilité nécessaires pour vivre en harmonie avec notre planète. Notre évolution se veut désormais plus technique et morale que biologique. Il ne faudrait pas que la nature se soit trompée en atteignant ce niveau d’évolution. Ce serait dommage d’en arriver là : « On peut résumer le drame cosmique en trois phases : la nature engendre la complexité ; la complexité engendre l’efficacité ; l’efficacité peut détruire la complexité. »

Ne décevons pas la nature.

Le discours d’Albert Camus, réception du prix Nobel, 1957

« En recevant la distinction dont votre libre Académie a bien voulu m’honorer, ma gratitude était d’autant plus profonde que je mesurais à quel point cette récompense dépassait mes mérites personnels. Tout homme et, à plus forte raison, tout artiste désire être reconnu. Je le désire aussi. »

Dans ce discours, Camus insiste sur le fait que, dans un contexte de destruction et d’oppression, la tâche de l’écrivain est de se tenir au côté des opprimés, de donner une image de leur souffrance. L’artiste est parmi les hommes, au service de la vérité et de la liberté. Pour autant, il ne peut donner de leçons et est obligé à une certaine humilité.

Puis, il insiste sur l’engagement de l’écrivain : « Par définition, il ne peut se mettre aujourd’hui au service de ceux qui font l’Histoire : il est au service de ceux qui la subissent. » Avant d’ajouter : « Quelles que soient nos infirmités personnelles, la noblesse de notre métier s’enracine toujours dans deux engagements difficiles à maintenir : le refus de mentir sur ce que l’on sait et la résistance à l’oppression. »

Un discours inspirant et profond qui parle d’engagement et qui remet à leur place la plupart des conférences Ted Talks ou TedX dont voici un ultime extrait : « Chaque génération se croit vouée à refaire le monde ; pourtant, la mienne sait qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse. »

Le discours de Steve Jobs à l’université de Stanford

Qu’a-t-on à apprendre d’un homme qui a été adulé par la communauté geek pour avoir « inventé » l’écran tactile et le smartphone moderne, mais jamais critiqué pour n’avoir rien fait pour améliorer les conditions de travail inadmissibles des travailleurs chinois surexploités qui les assemblent dans ces villes-usines qui sont un affront de plus à ce qu’il nous reste d’humanité ?

Vous l’aurez compris, mon admiration pour Steve Jobs est des plus limitées — même si dans le monde entrepreneurial, il restera une figure incontournable.

Durant toute sa carrière, le fondateur d’Apple a été reconnu pour ses prises de parole, notamment ses célèbres Keynotes lors desquelles il présentait les dernières innovations de la marque. En juin 2005, lui qui n’a pourtant jamais été diplômé du supérieur s’est rendu à la prestigieuse université de Stanford pour partager trois grandes leçons apprises au cours de sa vie et qui mènent au succès.

Au-delà du mythe du self-made man, c’est le discours d’un homme que la mort proche a peut-être rendu plus humble que d’habitude. À écouter et réécouter.

Cette liste n’engage que moi, bien entendu, et pourquoi pas la compléter ensemble ? Quels sont les ouvrages qui ont marqué votre vie et vous aident au quotidien ?

Comment parler des ses échecs en entretien d’embauche ?

Nos échecs ne sont pas les choses dont nous sommes le plus fiers. Pourtant, certains recruteurs n’hésitent pas à poser la question. Comment réagir ?

Un entretien d’embauche est un exercice de style qui mêle séduction, authenticité, mais aussi pragmatisme. Quand vient le moment de parler d’un de vos échecs, quelle attitude adopter ? Faut-il mentir par omission, être honnête ou enjoliver la vérité ?

Voici quelques conseils pour rester zen et ne pas paraître trop surpris quand on vous posera la question.

Pourquoi les recruteurs vous demandent-ils de parler de vos échecs en entretien ?

Cela peut être pour vous déstabiliser, pour tester votre réaction face à une situation de stress. Mais le plus souvent, en posant cette question, le recruteur veut en réalité comprendre votre façon d’être et analyser votre comportement au travail.

Il cherche à évaluer :

  • votre degré d’humilité ;
  • votre capacité à nous remettre en cause ;
  • votre attitude face aux obstacles.

En effet, tout le monde fait des erreurs. Mais le plus difficile, c’est de créer une histoire autour de l’échec qui met en évidence nos ressources, nos compétences ou nos soft skills.

Le saviez-vous ? La Finlande, en créant une journée nationale de l’échec, a voulu souligner que l’échec peut apporter du positif : l’innovation par exemple, nécessaire pour rebondir à la suite d’un échec.

De quel échec allez-vous parler avec le recruteur ?

Ne soyez pas trop prétentieux et choisissez une histoire qui s’est réellement passée.

Ne choisissez pas non plus un échec lié à une grosse erreur personnelle ou avec des conséquences graves pour l’entreprise.

Mettez en valeur une expérience au cours de laquelle vos soft skills vous ont permis de prendre le dessus en montrant finalement les conséquences positives pour vous et votre carrière professionnelle.

Comment raconter votre histoire ?

Il faut que l’expérience vécue dise quelque chose de vous et montre la leçon que vous avez apprise de cet échec. Commencez par expliquer le contexte et le poste que vous occupiez.

Puis, délivrez une analyse claire et concise à la manière d’un journaliste d’investigation qui ferait un reportage sur ce qui s’est passé.

Faites une analyse objective de la situation à ce moment-là. Montrez que vous avez su prendre du recul face à cette situation. Expliquez l’impact positif et le levier de réussite que cet échec a dévoilés.

Ne rejetez pas la faute sur les autres

C’est souvent le piège dans lequel tombent les candidats. Ils sentent qu’ils sont en train de se dévaloriser alors, à la fin de leur histoire, ils rejettent in extremis la faute sur quelqu’un d’autre.

En vous défaussant, vous passerez pour un collaborateur qui n’accepte pas ses responsabilités et qui ne se remet jamais en question. Pas top pour démontrer son esprit d’équipe !

Au contraire, prouvez votre maturité en décrivant l’issue positive de votre échec à force de remise en question et d’apprentissage et en expliquant les conséquences pour vous, votre équipe et votre entreprise.

Comment l’entreprise perçoit-elle l’échec ?

Vous l’aurez compris, évoquer l’un de vos échecs peut devenir un atout si celui-ci est bien expliqué. Mais, de votre côté, ne seriez-vous pas intéressé par la façon dont l’entreprise pour laquelle vous postulez réagirait face à ce type de situation ?

La prise de risque est-elle encouragée ici ? Vous savez apprendre de vos défaites et développer de nouvelles compétences grâce à celles-ci. Reste désormais à savoir si l’entreprise, de son côté, saura elle aussi répondre à vos attentes.

Le conseil Betuned : éviter de prononcer le mot « échec »

Nous vous conseillons de ne jamais prononcer vous-même le terme « échec » en entretien : cela paraît un peu simpliste, mais ce mot fait partie de ceux qu’il faut éviter de prononcer, sous peine d’orienter négativement la discussion.

Vous parlerez plus volontiers de « situation », « d’événement » ou encore de « moment particulier de votre expérience professionnelle ». Personne ne sera dupe, mais au moins, il y aura les formes.

Évitez également de rester trop longtemps dans la discussion sur un échec, détournez quand vous le pouvez la conversation vers un sujet plus positif.

En conclusion, parler de ses échecs peut être très valorisant et différenciant pour votre candidature : votre courage, votre humilité et votre maturité retiendront l’attention du recruteur si vous savez trouver les mots pour bien faire passer le message.

Comment attirer et embaucher plus de femmes dans la Tech ?

Quand en 1843, Ada Lovelace inventait l’algorithme capable de fabriquer la première machine à calcul, elle ne se doutait pas que plus d’un siècle plus tard, seulement 20 % des emplois du secteur IT seraient occupés par des femmes.

On aurait tendance à se dire que face à un écran d’ordinateur, hommes et femmes sont égaux. Bien au contraire ! Le sujet des femmes dans le secteur IT – ou leur absence, pourrait-on dire – est sensible.

Les biais de comportement ou de perception, les écarts de salaires, les stéréotypes et les portes qui se ferment pour certains postes… tout cela fait partie du quotidien.

Et même si de nombreuses études et statistiques montrent une corrélation directe entre la présence des femmes en entreprises et davantage de productivité ou d’efficacité, le secteur IT demeure l’un des plus hermétiques et l’un des moins agiles lorsqu’il s’agit d’embaucher ou de fidéliser les femmes.

Si vous voulez augmenter la diversité dans votre entreprise et donner plus de place aux femmes dans un esprit d’équité et d’efficacité, voici quelques conseils que toutes les entreprises du secteur IT et les autres pourraient ou devraient suivre.

L’histoire du développement informatique : une histoire d’hommes, vraiment ?

Le personnage et la vie d’Ada Lovelace, qui est considérée comme l’une des pionnières du dialogue homme-machine et de la programmation informatique, occultent souvent une tendance de fond : celle de la montée des femmes dans le secteur informatique.

Savez-vous par exemple que jusque dans les années 80, elles représentaient plus de 37 % des salariés du secteur IT en Europe et aux États-Unis ?

Tout au long des années 50 et 60, les femmes continuent de travailler dans l’informatique, souvent dans la création de logiciels (software) tandis que les hommes se concentrent sur le développement du matériel informatique (hardware). Les « Figures de l’ombre » de la NASA contribuent à ce qu’on marche sur la Lune dans les années 60.

Et pour ceux qui s’intéressent au sujet, je vous conseille de regarder Les Figures de l’ombre, film assez réussi qui narre le destin extraordinaire, au début des années 60, des trois scientifiques afro-américaines qui ont permis aux États-Unis de prendre la tête de la conquête spatiale grâce à la mise en orbite de l’astronaute John Glenn.

Les années 80 et la mainmise masculine sur la Tech

Le vrai moment de bascule, ce sont les années 80. On assiste à l’émergence de role models masculins comme Steve Jobs ou Bill Gates qui volent la vedette à des Adèle Goldberg (qui est à l’origine du premier ordinateur à interface graphique avant Apple et Microsoft).

Et puis, la publicité et les schémas mentaux bien ancrés de ceux qui les conçoivent font le reste. L’introduction du micro-ordinateur dans les foyers s’accompagne de campagnes de communication mettant en scène des papas et leurs fils, reléguant la femme au second plan.

Pour finir, les jeux vidéo terminent de bâtir une cloison bien étanche entre hommes et femmes, les renvoyant chacun dans des camps irrémédiablement opposés dans lesquels Mario et Link délivrent leurs princesses, et Tomb Raider est une héroïne siliconée et fantasmée qui ressemble à la petite amie qu’on n’aura jamais en passant ses journées devant un écran avec une manette entre les mains.

You can’t be what you can’t see!

Si les petites filles pensent que seuls les hommes peuvent être pompiers ou astronautes, alors elles n’auront même pas l’idée de se diriger vers ce genre de carrières.

Il en est de même pour la Tech. Il faut que les entreprises mettent en avant des profils féminins inspirants afin de montrer qu’il n’est pas nécessaire d’être Mark Zuckerberg pour réussir. Car, comme on l’a vu, les représentations mentales ont la vie dure. Une récente étude de PwC menée aux États-Unis a révélé que seulement 3 % des étudiantes pensent briguer une carrière dans la technologie.

Aux États-Unis, certaines associations comme Girls Who Code ou Kode with Klossy ont bien compris le pouvoir de l’image et du symbole en collaborant avec des personnalités du monde du show-business ; en l’occurrence, le mannequin Karlie Kloss.

Tips Betuned : comment rendre les femmes visibles dans votre entreprise ?

  • Incitez les femmes qui évoluent à des postes de management à publier des articles sur votre blog, à prendre la parole lors d’événements publics.
  • Travaillez sur le long terme à la construction d’un comité de direction équilibré entre hommes et femmes et faites-en la promotion sur les réseaux sociaux.
  • Assurez-vous que vos supports marketing ne sont pas trop genrés. Par exemple : les visuels utilisés dans vos présentations ne représentent pas que des hommes.

Parlez le langage des femmes

Une étude menée par le site nerdelia.com montre que la façon dont une offre d’emploi est rédigée exerce une grande influence sur la manière dont elle est perçue par les femmes.

Si votre but est de recruter davantage de femmes à des postes de développeurs, il vous faudra vous débarrasser de tout ce que la culture geek masculine a de repoussant. Car bien souvent, même sans qu’on s’en rende compte, le vocabulaire et la syntaxe utilisés sont taillés sur mesure pour les hommes.

  • Mettez donc rapidement de côté les “work hard, play hard”, les « rockstars », « ninjas » et autres “code warriors”… Vous n’êtes pas en train de recruter une guilde dans World of Warcraft ou un squad dans Counter Strike. Un peu de finesse, s’il vous plaît.
  • Autre point important : les avantages en nature exclusivement masculins comme les consoles de jeu ou l’open-bar du jeudi soir sont à double tranchant. Sans vouloir genrer les activités, un massage de 30 minutes offert par l’entreprise ne plairait-il pas à tout le monde ?
  • Enfin, les études et les sondages menés en entreprise suggèrent que les femmes sont plus susceptibles de postuler dans des entreprises à l’image plus glamour, comme Instagram, ou encore auprès de sociétés ayant un impact positif sur le monde, la question du « sens » étant encore plus prégnante chez les femmes.

Une vraie carte à jouer en termes de marque employeur, donc, si bien sûr votre politique RSE et vos engagements ne sont pas simplement du bullshit marketing, comme c’est bien souvent le cas.

Tips Betuned : deux conseils pour rédiger vos offres d’emploi et attirer plus de femmes.

  • Remplacez les mots « ambitieux », « assertif » “hacker” ou « compétiteur » par des termes comme « adaptable », « consciencieux » « motivé » ou « créatif ».
  • Séparez les compétences dont vous avez vraiment besoin de celles qui sont secondaires : les hommes ont tendance à postuler quand ils remplissent 60 % des critères du poste à pourvoir, alors que les femmes ne postulent que si elles pensent être 100 % compétentes.

Améliorer l’expérience candidatE

Tout l’enjeu réside dans le fait d’adapter le processus de recrutement en adressant les objectifs liés à la diversité dès la phase de sélection des candidats. Voici deux mesures à mettre en place très facilement.

Inclure des femmes dans le processus de recrutement

C’est encore mieux si elles occupent des postes de management. En effet, personne n’a envie d’être la première « femme lead developper » dans une entreprise. Si les entretiens qui se succèdent ne se font que face à des hommes, certaines candidates peuvent être intimidées et ne pas se sentir à leur place.

Promouvoir une politique RH “family friendly”

76 % des femmes se disent prêtes à postuler pour une entreprise qui met en avant le congé parental ou la flexibilité des horaires de travail dans ses offres d’emploi.

Il est également important d’aborder ces sujets dès la phase d’entretien pour rassurer les candidates sur le fait qu’elles n’ont pas à choisir entre une vie de famille et une belle carrière.

Si vous manquez d’inspiration, voici quelques avantages à faire figurer dans vos contrats de travail :

  • des congés maternité et paternité payés à 100 % ;
  • des horaires flexibles certains jours de la semaine ;
  • le télétravail (bien sûr !) ;
  • une bonne assurance santé ;
  • la possibilité d’un congé sabbatique.

À travail égal… salaire égal ?

Cela va de soi, mais êtes-vous bien certain de l’appliquer ? Peut-être qu’une analyse détaillée de votre masse salariale vous permettra de vous en assurer. À poste égal, la rémunération et les avantages en nature doivent être identiques pour les hommes et les femmes.

Vous pouvez par exemple mettre en place un système de grille salariale dont le premier critère est le poste et non le profil de la personne que vous avez embauchée.

Mettez à plat votre processus d’évaluation annuel pour identifier les tendances en termes d’augmentation et de promotions. Concernent-elles plus les hommes que les femmes ?

Le saviez-vous ? Il n’y a pas que dans la Tech que les écarts de rémunération sont flagrants.

Selon Eurostat, en Belgique, les hommes ont des salaires en moyenne supérieur de 14,1% à poste égal. Un écart qui n’a diminué que de 2% en 10 ans.

Pire ! Selon une autre étude menée par le ministère du Travail et de l’Emploi, cet écart représente 23,1% si l’on prend en considération la répartition inégale de la durée du travail

Et quand il s’agit des primes et des bonus de fin d’année, les hommes sont deux fois plus récompensés (en valeur) que les femmes ! Cela s’explique en partie par le fait que les hommes occupent davantage de postes à hauts-revenus lesquels sont liés des rémunérations à la performance. Un vrai cercle vicieux !

Les 10 conseils indispensables pour bien réussir sa prise de poste

Content, motivé, mais anxieux : c’est bientôt le jour J ! Dans quelques jours, vous allez prendre vos nouvelles fonctions.

Premier job, nouvelle entreprise ou promotion… voici quelques conseils pour réussir votre prise de poste en douceur et sans stresser.

Savoir tourner la page de votre ancienne entreprise ou de votre ancien job

Pour qu’une nouvelle aventure commence, il faut que la précédente se termine de manière définitive. Il se peut que votre prochaine mission ressemble beaucoup à celle qui prend fin. Mais peu importe, marquez la coupure :

  • Faites un mini bilan, seul ou accompagné, de vos accomplissements pour formaliser le travail effectué. Notez-les dans un petit carnet, tout simplement ;
  • Profitez-en pour définir quelques objectifs de développement personnel, de points à améliorer ou d’erreurs à ne plus reproduire par exemple ;
  • Faites un break, prenez quelques jours de vacances, reposez-vous pour commencer votre nouveau job gonflé à bloc !

Une nouvelle recrue informée en vaut dix !

S’il s’agit d’un job dans une nouvelle entreprise, informez-vous sur son secteur d’activité, les produits et les services qu’elle commercialise.

Pas d’excuse : tout ou presque est sur internet ! Google, vous connaissez ?

  • Cela vous évitera de poser des questions évidentes et l’on vous prendra davantage au sérieux dès les premiers jours.
  • N’hésitez pas non plus à regarder les réseaux sociaux de l’entreprise : Facebook, Twitter ou LinkedIn. Vous y trouverez tout ce que vous avez besoin de savoir : la dernière photo partagée, le dernier article publié…

Toutes ces informations vous permettront de poser les bonnes questions lors de vos premiers jours et d’identifier très rapidement les personnes clés. De plus, vous commencerez à comprendre la culture d’entreprise.

Le truc en plus : préparez deux ou trois questions « stratégiques » à poser à votre manager pendant la première semaine pour lui montrer que vous avez potassé votre sujet.

C’est à vous de faire les présentations

Peu importe si vous êtes timide, c’est à vous d’aller très vite à la rencontre des autres collaborateurs pour vous présenter à eux.

Si un tour de bureau est organisé, essayez de retenir le maximum de noms. Si vous arrivez dans un grand groupe, retenez les noms les plus importants, comme ceux des personnes avec qui vous allez travailler ou bien les managers et les experts métiers.

Mais attention ! Se présenter, ce n’est pas seulement dire bonjour à son voisin d’open-space le matin en arrivant.

  • Si vous travaillez dans l’équipe commerciale, débrouillez-vous par exemple pour passer du temps — un déjeuner, une réunion plus formelle — avec des membres de l’équipe marketing ou avec le service financier.
  • Profitez des réunions auxquelles vous assistez pour vous (re)présenter succinctement : qui êtes-vous ? Qu’avez-vous fait avant ? Et surtout, n’oubliez pas de dire que vous êtes très heureux de rejoindre l’entreprise et l’équipe.

Plus vite vous connaîtrez les gens, plus vite vous pourrez avancer sur les missions qui vous seront confiées.

Observez votre environnement

Même si vous êtes d’un tempérament impatient et que vous avez envie d’en découdre, accordez-vous un round d’observation pour comprendre comment l’entreprise fonctionne. Il y a l’organigramme officiel et les règles de fonctionnement que l’on vous délivre pendant l’onboarding.

Mais vous devez aussi comprendre les jeux de pouvoir et les rapports de force qui se sont mis en place : quel département est le moteur de l’entreprise ? Qui a de l’influence ? Notez les rôles et les missions de chacun, allez au-delà de l’information officielle.

Comprenez les codes de votre nouvelle entreprise

Observer vous permettra aussi d’assimiler les codes (vestimentaires, le vocabulaire, les habitudes de travail) et les coutumes de votre nouvel employeur. C’est le bon moment pour poser les questions qui vous titillent ; après, il sera trop tard.

Tout en gardant votre personnalité, il vous faudra dans une certaine mesure vous fondre dans le décor, dans un premier temps du moins.

Ne vous faites pas trop remarquer

C’est contre-intuitif, mais pourtant, vous n’avez aucun intérêt à vous faire trop remarquer pendant les premières semaines suivant votre arrivée. Pourquoi ? Parce que vous ne maîtrisez pas encore tous les enjeux de votre poste et que vous n’êtes pas encore pleinement opérationnel.

À vouloir « briller » trop rapidement, vous risquez de vous transformer en étoile filante ou de commettre une erreur de jugement qui vous collera à la peau pendant longtemps.

Notre conseil : pendant les 100 premiers jours, n’étalez pas votre science, restez discret, ouvrez vos yeux et vos oreilles, et apprenez.

Devenez opérationnel rapidement

Ne pas tout connaître de votre mission ne doit pas vous empêcher de vous mettre au travail rapidement. L’erreur, c’est de s’enliser dans une phase d’onboarding qui n’en finit plus et qui au final fera de vous un éternel « nouveau ».

Soyez proactif, allez voir votre boss et demandez-lui en quoi vous pouvez déjà être utile et suivez ses instructions. C’est aussi simple que cela !

Si c’est vous le boss, eh bien, mettez-vous au travail aussi !

Intégrez les nouvelles méthodes de travail

Peu importe votre passé professionnel. Votre prise de fonction se passe dans le présent. Inutile de vanter les mérites organisationnels de votre ancienne entreprise.

Dans un premier temps, vous êtes là pour apprendre et intégrer rapidement de nouvelles manières de travailler, et découvrir de nouveaux outils ou logiciels.

C’est seulement dans un second temps que vous pourrez être force de proposition.

Faites ce que l’on vous a demandé ; ni plus ni moins. Vous n’avez pas à prouver vos capacités, puisqu’on vous a déjà embauché. Gardez confiance en vous et en votre valeur professionnelle.

Ne vous précipitez surtout pas pour terminer votre mission le plus rapidement possible et prouver ainsi à votre boss qu’il a eu raison de vous faire confiance… C’est le meilleur moyen de faire des erreurs. Comme on le dit souvent, nous n’avons qu’une occasion de faire bonne impression. La prise de poste est à la fois l’occasion de repartir sur un terrain vierge et de lancer son parcours sur de bons rails.

Électricien monteur-câbleur : un métier qui va à contre-courant des idées reçues

Disjoncteur contacteur, dispositif différentiel à courant résiduel, courant continu alternatif triphasé…. du chinois pour la plupart d'entre nous, mais pas pour ce spécialiste des installations électriques qu’est le monteur-câbleur.

Partons à la découverte d’un métier à contre-courant des idées reçues.

En quoi consiste le métier de monteur-câbleur ?

Véritable spécialiste des installations électriques et électroniques, le monteur-câbleur fabrique, connecte, répare les circuits imprimés et les armoires électriques.

Dans une école municipale, dans un avion de ligne , dans un radar ou sur une pompe hydraulique, il y a toujours une installation électrique à installer ou réparer.

C’est aussi ce qui explique les nombreux recrutements actuels dans les industries de pointe : aéronautique, télécoms, automobile ou armement, tous sont à la recherche de candidats méthodiques, minutieux et un poil perfectionnistes.

Quelles sont les missions du monteur-câbleur ?

Le monteur câbleur est rarement un indépendant. Il fait souvent partie d’une équipe au sein d’une entreprise qui évolue dans un secteur comme :

  • le BTP ;
  • les télécommunications/la fibre optique ;
  • l’aéronautique ;
  • l’armée ;
  • l’automobile.

Il peut aussi être rattaché à des sociétés de maintenance qui l'envoient en dépannage sur la réparation de panneaux électriques.

Des interventions techniques variées, des équipements de pointe

Aucune armoire électrique ne ressemble vraiment à une autre. Chacune possède son propre schéma de conception et une logique de fonctionnement qu’il faut s’approprier rapidement avant de procéder à une intervention.

Le monteur-câbleur intervient sur des équipements variés comme les appareils électriques médicaux, les armoires techniques ou les appareils électriques industriels.

Il s'agit le plus souvent d'équipements de pointe, de prototypes ou d'appareils fabriqués en petite série (radars, scanners, panneaux électriques en usine, etc).

Selon son secteur d'activité, le monteur-câbleur peut travailler sur :

  • la connexion des cartes électroniques. Il insère les différents composants dans des châssis ou des boîtiers ;
  • la conformité du matériel posé et la bonne installation des circuits. Il est capable de mesurer la résistance des différents composants et de contrôler la continuité électrique ;
  • le dépannage des panneaux électriques. Il vérifie le soudage des montages et est amené à reprendre les pièces défectueuses ;
  • l'étude du schéma et la réalisation du circuit imprimé. Il peut travailler sur la conception des plaquettes où sont fixés les composants et l'implantation des pièces. Il réalise ensuite le collage ou le soudage des différents éléments.

Un métier qui comporte certains risques

Le monteur-câbleur est amené à travailler sur site, mais parfois, il est basé dans un laboratoire ou dans des lieux sensibles.

Il est souvent amené à utiliser un matériel spécifique pour ses interventions, car il doit insérer des composants électroniques dans des endroits peu accessibles. Son outil favori est le fer à souder ou à dessouder.

Quelles sont les qualités requises pour devenir monteur-câbleur ?

Le monteur-câbleur possède avant tout une connaissance pointue du fonctionnement et des risques des installations électriques : normes de sécurité, propriétés des matériaux, techniques de soudure... Par sa rigueur et sa minutie, le monteur-câbleur assure la sécurité de ses installations.

Le monteur-câbleur est méthodique et organisé. Il doit pouvoir s'appuyer au quotidien sur un solide sens de l'observation et de l'analyse.

Avec des capacités de concentration et une bonne résistance physique, le monteur-câbleur est un professionnel habile. Il doit être capable de travailler vite sur des circuits visuellement très compliqués.

Bien qu'il doive souvent travailler en totale autonomie, le monteur-câbleur est en contact avec un certain nombre d'interlocuteurs : collègues, clients... Il doit donc faire preuve d'un bon relationnel, d'un goût pour le travail en équipe ainsi que d'une certaine pédagogie.

Doté de bonnes capacités de communication, il doit être transparent dans ses comptes rendus et pédagogue dans ses explications.

Quel est le salaire du monteur-câbleur ?

Le monteur-câbleur connaît une jolie revalorisation salariale avec l'expérience. Ainsi, si sa rémunération tourne autour du salaire minimum pour un premier poste ; elle augmente jusqu'à une moyenne de 3 000 € mensuels en cours de carrière.

Ces sommes peuvent être revalorisées par des primes (travail de nuit ou sur les jours fériés, notamment).

Quelles sont les évolutions de carrière possibles ?

L'évolution professionnelle du monteur-câbleur lui permet d'acquérir des responsabilités managériales, notamment en devenant responsable d'équipe ou chef de chantier.

La validation de formations complémentaires permet également au monteur-câbleur de se réorienter vers des postes de maintenance, de gestion de la production ou de contrôle de la production. Les métiers du bâtiment vous attirent ? Consultez toutes nos fiches métiers et nos offres d’emploi sur Betuned.